Hama.
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SYRIE 1
Nos traces…§ Syrie 1
Lundi 2 mai
Nous avons dormi au pied d’un poste militaire en Turquie, ils nous garderons toute la nuit. Debout 6 h, la décision est prise on passe la frontière syrienne ce matin. Nous faisons la petite route de montagne, celle des contrebandiers… et à 8h nous sommes devant le poste de douane turc. Un peu d’appréhension quand même; passage sans problème pour nous, mais il manque soit disant une attestation vétérinaire pour Tango (notre premier terrier du Tibet). On palabre un moment (2h de paperasse, de tampons et de fouilles) c’est là que nous apprenons la mort de Ben Laden et finalement nous passons…
La Syrie est là, personne nous sommes les seuls à vouloir rentrer. Timbres, taxes, assurance (170 euros), tout est en règle.
Nous ne prenons pas l’autoroute, mais par une toute petite route de montagne nous allons rejoindre Lattakié pour y faire le plein de gasoil et faire du change.
Ville très bruyante, circulation énorme, militaires et policiers omniprésents, mais un calme règne cependant dans les rues, beaucoup de monde aux terrasses de café et devant les boutiques… Welcome…welcome, on nous acclame en levant le pouce!!
Grosse mésaventure à la pompe à essence… le pompiste tellement content d’avoir un client se trompe et nous remplit le réservoir d’essence au lieu de gasoil … grosse catastrophe, il va falloir vidanger entièrement…(100l pour 30 euros).
Des syriens passent et nous voyant rester un moment à la station s’inquiètent et nous proposent leur aide. Finalement on repart, nous qui voulions être discret c’est raté!
Route vers Tartus et le « Krak des chevaliers ».
Resto-camping « La table ronde », ce soir mezzé et poulet grillé.
mardi 3 Mai
Krak des chevaliers
Après une bonne nuit, seul au camping, nous partons à l’assaut du Krak.
Construit par le comte de Toulouse entre 1099 et 1144, au sommet d’une colline, avec une enceinte quasi infranchissable. Au fil des siècles, devenu un véritable symbole, dernières places fortes des croisés. En 1271, le Mamelouk Baïbars assiégera le Krak et obtiendra la reddition des croisés.
Après l’Entrée on grimpe une longue rampe voûtée, pavée, à peine éclairée par de fines meurtrières.
Assez large pour que les chevaux puissent l’emprunter jusqu’à la cour centrale.
L’accès aux douves se fait par cette grosse tour et de suite nous sommes frappés par l’incroyable mur penché qui ferme l’enceinte intérieur. (But défensif mais aussi pour éviter les effets dévastateurs des tremblements de terre).
Tour de la fille- du- Roi.
La végétation reprend ses droits!
La cour intérieure et la grande salle voûtée gothique menant à la salle des chevaliers.
En bas les lacets de notre route vers Hama…
Hama
Entourée de faubourgs sans charme et désertiques que nous traversons rapidement pour bientôt se retrouver dans le brouhaha du centre ville. Embouteillages, pas prévus mais sans problème, tout se passe bien, au contraire beaucoup de petits signes d’amitiés. Il est vrai que nous ne passons pas inaperçu.! Comme ce matin nous sommes les seuls européens.
Après la tour de l’Horloge nous nous retrouvons sur les bords de l’Oronte et les célèbres « norias » et leurs douloureux grincements.
Nous sortons de Hama, à Ar Rastan je veux acheter du pain, impossible de le payer, le boulanger tient absolument à me l’offrir. Puis des km dans la campagne pour trouver un bivouac… beaucoup de gens refuseront que l’on reste près de leur habitation, on peut lire une certaine peur sur leur visage, qui sommes nous? que faisons nous ici alors que le chaos commence à s’installer. (Des journalistes, des espions du régime??!!)
Finalement on s’installe dans un champs bordé par un muret. Un paysan passe, pas facile de lui faire comprendre que l’on veut juste rester là pour la nuit. Bientôt tout le village arrive avec les notables (instituteur qui parle anglais, maire…) papiers, passeports, nous montrerons tout!…. Welcome,welcome… nous resterons dans notre champs et plus tard deux jeunes en mobylette reviendront nous offrir des bananes!!
Mercredi 4 Mai
6h, Nuit un peu courte… les cigognes sont autour des nous.
Par l’autoroute vers Homs que nous contournons, des chars un peu partout… Ce n’est pas le moment de sortir l’appareil photo!. Damas même contour…
Celui-là on le retrouve partout, même sur les vitres arrière des voitures!!
Beaucoup de barrages …route vers Sebba -As Suwayda-Bosra.
Au fond les montagnes du Liban.
Bosra
En arrivant nous allons directement voir si le guide « xx » que l’on nous avait recommandé était encore là. Oui, c’est notre chance, il nous fera visiter toute la vieille ville, fera ré-ouvrir pour nous la mosquée ainsi que le théâtre. Tous ces monuments fermés en raison des événements …
Visite de la plus ancienne mosquée d’orient: La mosquée d’Omar daterait du VIIIème siècle.
mélange de romain et d’araméen.
Ici c’est moi!! habillée pour la circonstance. La seule façon d’être pour pouvoir rentrer
.
Plus loin la porte Nabatéenne.
Et en fin le théâtre. On a du mal à s’imaginer qu’il était entièrement ensablé jusqu’en haut, avec le sable apporté au long des siècles par le vent du désert, et que des maisons y étaient édifiées par dessus.
102 m de large, 12 000 personnes assises, sur le mur de scène, des niches pour les statuts, des colonnes corinthiennes.
L’acoustique y est exceptionnelle!!! Maurice a testé avec un de ses morceaux préférés des Carmina Burana… et pas beaucoup de monde pour nous déranger, ni applaudir.
En fin d’après midi, des rumeurs grondent, manifestations dans les rues et autour du théâtre où nous sommes. Nous resterons à l’abri dans les jardins du restaurant tout proche; pas tranquille pour autant… beaucoup d’allées et venues, « xx » nous rassure, aucun problème pour nous. Les gens veulent savoir s’ils se trouvent sur les fameuses listes d’emprisonnement… Tango, rebaptisé « le chien Bachar »…
On s’installe pour la nuit le long du mur du resto (le gardien veillera sur nous !! ) pas de resto, ils sont tous trop occupés, alors pique-nique…(cassoulet bien arrosé)
Ballet incessant de motos qui durera fort tard dans la nuit, beaucoup de discussions non loin de nous, mais la langue ne nous aide pas! Apparemment beaucoup d’inquiétudes pour eux, les nouvelles ne sont pas bonnes : les chars sont entrés dans Hama et Homs où nous étions ce matin.
Jeudi 5 Mai
6h debout. Nuit très très courte, mouvements de motos, palabres au pied de la voiture, pétards…on lève le camp rapidement pour reprendre la route. A cette heure la ville fatiguée de la nuit agitée est complètement déserte, morte, pas un chat. On ne pourra pas dire au revoir à « xx » ni même le remercier de son accueil! peut être au retour si la situation s’améliore. Pour lui c’est une question de jour seulement!…………….
Sur la route en direction de Derr’a des chicanes, traces de pneus incendiés, ferrailles, pierres, l’accès à la ville est bloqué. Idem sur l’autoroute en direction de la Jordanie, plus une pompe à essence en état de marche….
Enfin 7h30 la frontière!.. Assez rapide côté syrien, mais tout le monde fait grise mine malgré le traditionnel Welcome..
Côté Jordanie, le contraste, police et douaniers ont le sourire et tout se passe très vite; Assurance, droit entrée, visas en 10 minutes.
A 10 heures nous prenons le café dans la campagne jordanienne . On décompresse !!! mais en définitif nous n’aurons vu aucun militaire ni aucun policier sur les routes.
On file sur Irbid pour envoyer des mails à tout le monde. Gratuit pour nous accueillir.
Nous passons la ville de Jerhas et nous arrêtons en haut d’une colline au milieu des pins pour un bivouac tranquille. Soirée d’exception, on arrose notre entrée en Jordanie et nos émotions passées (Pastis 51). Et puis vite au lit, on a du sommeil à rattraper.
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