Au milieu de nulle part dans la steppe mongole.
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Depuis notre départ: 15 035 km !
Nous avons un visa pour un mois.
Le but de notre voyage était d’arriver en Mongolie début Juillet pour assister au fameux « Naadam », la fête la plus populaire du pays. Elle commence dans la capitale le 11 Juillet et permet en même temps de célébrer l’indépendance et la révolution de 1921 .
A notre programme, nous avons prévu de faire deux boucles, une au sud vers le Gobi, l’autre nous remontant vers le lac Hovsgol au nord, puis une descente vers l’Altaï et la sortie du pays vers la Russie à l’ouest.
Plus de 4100 km, dont les 3/4 sur piste et même en hors piste. J’ai récupéré toutes une séries de WP, ils vont nous être bien utiles…pour le Gobi.
1) De la frontière à Ulan Bator et aux dunes du désert de Gobi .
1644 km
§ – De la Bouriatie au désert de Gobi.
Le désert de Gobi est une vaste région désertique comprise entre le nord de la Chine et le sud de la Mongolie. Il englobe environ un tiers de la surface de la Mongolie. Le bassin désertique est délimité par les montagnes de l’Altai, la steppe de Mongolie, le plateau tibétain et la plaine du nord de la Chine.
Le Gobi est davantage recouvert de pierres que de sable. Il s’étend sur 1600 km du sud-ouest au nord-est et sur 800 km du nord au sud. Sa superficie est estimée à 1 300 000 km², ce qui en fait l’un des plus grands déserts au monde.
Dimanche 8 Juillet
Nous trouvons ce matin que le soleil se lève plus tard… et pour cause, nous avons reperdu une heure ! (- 1 h = +6 heures avec la France ).
La route n’est pas trop mauvaise, autour de nous des champs de colza, des pâturages bien verts. Maintenant plus que des yourtes et de très nombreux troupeaux ( moutons, chèvres, chevaux…)
Déjeuner sur le bord de la route qui nous mène vers Ulan Bator. Bien gras tous ces plats locaux… morceaux de viande grasse, baignant dans un bouillon avec quelques légumes! Il va falloir s’y faire, ou faire notre propre cuisine comme d’habitude…
Ulan Bator, l’horreur dans la circulation, un seul grand axe Ouest -Est où toute la ville se retrouve. Surpris, pratiquement que des grosses cylindrées, et surtout des TOYOTA.
Avec quelques difficultés nous arrivons à notre Guest-house prévue « Oasis », mais demi-tour, nous ne sommes pas venus jusqu’ici pour se retrouver entasser dans une cour minuscule…On repart dans les collines au Sud de la ville, » les collines sacrées », parc strictement protégé. Le garde arrive!…nous allons devoir payer (15000 Tugrik, environ 10 € pour nos 4 Véhicules et pour la nuit) + un petit verre de vodka !
Maurice et Roland sous notre voiture….Le tirant de pont est cassé.
Lundi 9 Juillet
Il faut absolument trouver un garage avec un poste à soudure. Une soudure que Roland fera lui-même…la confiance ne règne pas !
Visite de la ville, toujours autant de monde. En voiture, infernal !
Place Sühkbaatar, le site incontournable de la capitale, très stalinienne ( 600 m de long, 300 m de large ). Son héros qui a osé déclaré l’indépendance de son pays, vis à vis des chinois, trône en son milieu.
A l’extrémité de la place, le parlement mongol.
Plutôt que de manger mongol, nous allons dans un chinois ce midi !
Les boites de nuit sont très nombreuses dans la ville…c’est surement ce qui a dû manquer le plus à J-Seb depuis notre départ, aussi a t-il décidé de nous quitter. Les jeunes femmes mongoles doivent avoir beaucoup d’attrait !
Nous devrons le récupérer le 20 juillet à Tsetserleg, encore un planning supplémentaire à respecter !
Les premières manifestations du Naadam commencent demain dans l’Est de la ville à Nalaykh, aussi allons nous nous en rapprocher ce soir.
Mais c’est aujourd’hui que le président l’inaugure, alors c’est le grand « bordel » sur la route. Elle est coupée entièrement pendant plus d’une heure avant son passage…Tous arrêtés, parqués… des militaires, la police tous les cent mètres !…
C’était la voiture du » président »!
Mardi 10 Juillet
Naadam
« Jeu » en mongol, compétition entre les différents clans, faisant preuve de courage et d’habilité.
Outre les lutteurs, le Naadam met également en scène les meilleurs archers du pays et les chevaux les plus rapides, qui s’affronteront en différentes courses selon leur âge (circuit de 12 à 35 km), montés bien souvent par de très jeunes enfants.
Nous arrivons juste pour l’ouverture, les officiels sont prêts!
Hommes et femmes ont revêtu leurs costumes traditionnels joliment colorés .
La lutte mongole, sport national . Et que de « beaux bébés »!
Les musiciens se préparent!
D’autres ont un petit creux !
Nous quittons cet endroit, pour nous rendre au départ des courses.
Les cavaliers sont vraiment très jeunes.
La course arrive, les chevaux sont trempés… on apprend qu’un cheval vient de s’effondrer à une centaine de mètres de l’arrivée ! mort d’épuisement .
Un petit équipage bien fatigué !
Nous ne verrons pas les archers, programmés pour un autre jour. Dommage !
Il faut ressortir de la ville , pas facile .
Nous allons bivouaquer à la sortie , dans la verdure.
Au Sud d’Ulan Bator plus une seule route de bitume, que des pistes !
Mercredi 11 Juillet
Un petit crachin au réveil, nous sommes dans le brouillard !
Rencontres d’oiseaux, rapaces, grues…
Heureusement vers midi, à l’approche de » La Montagne de granit » le plafond se lève .
Il faut rouler prudemment sur ces pistes, 3h1/2 pour faire 115 km .
Nous avons quitté la piste, pour le hors piste et voulons rentrer au cœur de ce massif. Des chevaux sauvages tout autour de nous.
Il nous faut passer au raz de la montagne et éviter le marécage le long de la rivière. Oui, mais…il y en a qui préfère les raccourcis!
Tellement embourbé qu’ils s’y mettront à deux pour le sortir de là!
Un arrêt bien mérité ! je ne résiste pas au plaisir de grimper au milieu de ce dédale de pierre.
Chacun a maintenant son road book bien détaillé, alors qui veut enfin prendre le tête sur la piste ? Je pourrais ainsi me reposer un peu !
Bernard et Daniel partent devant . Nous devons contourner un petit lac par le Nord afin d’éviter le marécage…
Pas de nouvelles de nos deux compères…. mais grâce à la VHF nous réussissons enfin à les joindre, ils sont de l’autre côté du lac , dans le marécage !…Nous ayant donné leur position, nous allons les guider pour qu’ils ne s’enfoncent pas plus dans cette direction !
Enfin tous rassemblés, nous entrons dans le massif de Baga Gazrum .
Des chameaux un peu partout autour de nous …avec ces pâturages bien verts, ils ont de belles bosses.
Et toujours une quantité de chevaux !
Nous nous posons au milieu d’un dédale de rochers, des chiens arrivent, ils seront omniprésents dans toute la Mongolie, mais toujours très calmes.
Nous refaisons la journée devant un bon petit plat, bien arrosé !
Jeudi 12 Juillet
Grand beau, les chiens nous attendent encore . Nous partons toujours vers le Sud dans la steppe qui devient de plus en plus aride.
Arrivée sur Mandalgovie.
Nous rattrapons… la » Route Nationale » : 130 km de pistes cassantes que nous prenons à 80 km/h; il faut les harnais !
C’est où notre chemin ? il faut s’habituer aux rares panneaux !
Cette nationale c’est en réalité, plus d’une dizaine de pistes parallèles sur près de 300 m de large, où chacun essaye de trouver la moins mauvaise! Pas facile surtout avec les troupeaux!
Heureux de quitter cette » route » nous partons vers les falaises d’ocres de Tsagan Suvargan, une petite merveille à l’heure du coucher du soleil.
Ce mont abrupt de 30 mètres de haut, en forme de stupa, est vénéré depuis des siècles par les mongols. Somptueux paysages lunaires !
Nous allons descendre pour la nuit, au pied de ces falaises . Bien à l’abri du vent !
Vendredi 13 Juillet
8h le soleil éclaire la falaise et fait ressortir ses tons d’ocre et de carmin .
Remontés de notre trou, on avance doucement sur des pistes cahoteuses , dans un désert de pierres brûlées par le soleil.
La crevaison est pratiquement inévitable pour l’un d’entre nous !
Ce hors piste est magnifique… petit lac, chevaux … Le soleil cogne, il faut se mettre à l’abri pour déjeuner .
Moi, « Gamin » je n’ai pas peur de vous !
Ils reviendront pour une bonne cuvette d’eau.
L’orage menace.
Nous dépassons Dalanzagdag et toujours en hors piste… vers les montagnes du parc de Gurvan Saykhan.
Samedi 14 juillet
A travers la steppe nous allons rejoindre la piste qui mène au Parc Yolin Am.
Un canyon à 2500 m d’altitude, réputé pour son glacier qui se forme autour de son cours d’eau , censé résister toute l’année. Nous y verrons de très nombreux animaux au cours des deux heures aller/retour de notre marche au fond de la gorge .
Une ballade bien rafraîchissante !
Il a même un cheval pour remonter les plus fatigués !
Nous décidons d’explorer une piste qui part vers la gauche en remontant vers l’entrée du parc.
Elle devrait nous ramener vers le SW…
Exceptionnelle, nous roulons dans le lit du torrent, le canyon de Düngenee , passages étroits, juste le calibre de nos véhicules…pas plus !
Maintenant il faut remonter vers le Nord et contourner cette montagne devant pour notre chemin… WP 70 !
Dimanche 15 Juillet
Nous contournons tout le massif par le Nord et rencontrons de nombreux campements de nomades avec leurs troupeaux.
Un cadavre de chameau attire une colonie de vautours, ils sont énormes, en vol une envergure immense et les corbeaux paraissent tout petit à côté.
Les dunes de Khongor, “Khongoriin Els”, constituent l’amoncellement de sable le plus important du Parc national du Gobi Gurvan Saïkhan.
C’est un cordon qui ne nous parait pas bien large et surtout pas bien haut…bordé au nord par une bande de végétation verte et luxuriante. Il s’étire sur plus de 180 km de long et sur 20 km de large, et mesure en moyenne 80 mètres de hauteur, la plus haute faisant 200 mètres.
Rien à voir avec notre » Grande Mer de Sable » du désert libyque en Egypte.
Mais c’est le « GOBI », un endroit mythique ! Incontournable, quand on a réussi à venir jusqu’ici . Paysage aride, sublime par ses variétés et ses nuances de couleurs…
Plus nous remontons vers l’Ouest, plus les dunes grandissent pour atteindre leur 200 m de hauteur .
Après un court amusement dans ces petites dunes , nous nous posons près d’un övöo. (empilement de pierres placées là en offrande )
Maurice change un amortisseur devenu un peu trop bruyant .
2 – Du Gobi au lac Hovsgol
§ – Du Gobi à Möron
1619 km
Lundi 16 Juillet
Nous longeons le cordon de dunes jusqu’au bout vers l’W et passons un bon moment au bord d’un lac alimenté par une petite rivière, Khongoryn Gol .
Dommage le temps est gris, mais le paysage est pastel, irréel et magnifique .
Gamin adore et patauge au milieu des chameaux !
Il ira même leur faire un brin de course…
Nous grimpons un peu, un dernier regard vers ces dunes et reprenons notre route vers le Nord .
Des images qui nous resteront longtemps gravées dans la tête.
Le reste de la journée sera une galère, en Hors piste dans la steppe et les cailloux ; dans notre jargon de routard, on jardine et on laboure à la recherche de notre prochain WP !
Ici, il faut suivre ce lit de torrent, là contourner ce massif, pour enfin rentrer au cœur de cette montagne ! Là-bas au loin ! « Arts Bogdïn nuruun »
Enfin un semblant de piste !
Mais le paysage est splendide.
C’est bien fatigués que nous nous arrêtons près d’une bergerie, le soleil se couche et embrase toute la montagne.
Gamin a trouvé son jouet préféré, un os de chameau…
C’est mieux que de courir après ce joli lézard !
Les bergers rentrent leur troupeaux de chameaux , à moto !
Un petit verre de l’amitié ensemble .
Mardi 17 Juillet
Du vent toute la nuit, pas beaucoup dormi !
Nous démarrons sur une piste de crête, splendide mais impressionnant !
Beaucoup de devers et de pente. Vallée encaissée magnifique .
Arrivons sur Bogd, le temps d’un ravitaillement à la station service et le plein d’eau.
Nous repartons vers les grands espaces et les dunes.
Il faut se dépêcher de déjeuner l’orage n’est pas loin !
C’est de plus en plus noir !
Route de montagne sous des torrents d’eau, nous avons beaucoup de ruisseaux à traverser. L’eau ruisselle sur le terre .
Bientôt les ruisseaux se transforment en rivières et torrents de boue ! de l’eau par dessus le capot!
La piste est maintenant dans le lit de la rivière, il est temps de sortir de là et de grimper dans les prairies se mettre au sec, d’autant plus que Roland vient de déjanter au beau milieu !
A 18 h le soleil est de retour… lessive !
Mercredi 18 Juillet
Bonne nuit, au calme, juste le bruit du torrent ! Mais il ne fait pas chaud, malgré le soleil qui arrive . Le niveau de l’eau a bien baissé !
Des mongols, au milieu des marécages, nous allons les aider à sortir de là avec toute leur famille.
Route vers Bayanteeg où nous récupérons un grand axe pour un petit moment.
Nous serons toujours surpris par l’habitat de ces petites villes : moitié yourte- moitié maison de bois toujours au milieu d’un enclos .
La vallée est une terre de nomadisme et de nombreux éleveurs y installent chaque année leur campement d’été.
Toujours un temps bien menaçant…. et nous avons encore quelques gués à passer !
Uyanga.
Le grand centre de ravitaillement pour la population… un peu folklorique le marché dans les containers, mais on trouve de tout . Enfin pour nous des oignons, des pommes de terre.
Comme d’habitude le rayon vodka fait au moins cinq à six mètres , et va jusqu’au plafond!
A nouveau les alpages, la pluie et l’orage mais une végétation à ravir .
Tous les soirs il y en a un sous sa voiture ! Ce soir c’est Bernard .
Jeudi 19 Juillet
Direction Bayan Olgy et les chutes d’Orkon. Et encore de l’eau et des rivières à franchir.
Pas étonnant que les prairies soient si vertes, avec tout ce que le ciel déverse…
On ne voit plus la piste….et quel bourbier !
Et maintenant le brouillard !
Dans une éclaircie nous arrivons aux chutes d’Orkhon. Certaines années elles sont à sec, pas cette année !….
Remarquez le nombre de billets dans les écharpes bleues.(Khadag); Une offrande à la rivière sacrée .
Cette rivière se déverse dans un canyon spectaculaire formé suite à un tremblement de terre et une éruption volcanique il y a plus de 20 000 ans, formant une cascade de 20 mètres de haut et 10 mètres de large.
Un concours de tir à l’arc… Maurice va s’essayer .
Heureusement pour traverser l’Orkhon , il y a un pont magnifique de bois !
Nous remontons plein Nord dans la montagne .
Notre » serre file « Roland traînasse un peu et va rater l’embranchement ! Il file vers la vallée suivante… Nous l’attendrons plus 1h1/2…
Enfin récupéré ! C’est le bivouac un peu forcé, mais la piste est de plus en plus mauvaise, un vrai bourbier .
Ambiance du groupe un peu bizarre ce soir ! Roland vexé ! Maurice contrarié . Nous irons au lit de bonne heure .
Vendredi 20 Juillet
Au programme les sources chaudes de Tsenher.
Daniel veut partir rechercher son fils à Tsetseleg, pas question de le laisser seul, (sans GPS) nous repartons ensemble… et bien nous en à pris !
Encore une quantité de rivières et ruisseaux à traverser ! Trouver le meilleur endroit pour les franchir ! Pas toujours facile.
Roland à cheval sur le petit torrent, posé devant ! posé derrière !
Il faut s’y mettre encore à deux !
Nous retrouvons J-Seb à son hôtel.
Au resto ensemble le midi .
Puis avec Roland nous allons chercher du carburant et au retour la douche froide !….
Bernard et MA, Daniel et J-SB quittent le groupe, ils ont même déjà réservé leurs chambres ! Les premiers partent pour flâner et se faire plus d’hôtels ! (Il n’y a que ça en Mongolie…à tous les carrefours!) . J-Seb, lui a passé une mauvaise semaine à UB, pas trouvé ce qu’il cherchait. (Les petites mongoles sont très farouches….) alors il veut rentrer directement .
Nous aurions bien aimé flâner aussi, si nous n’avions pas eu autant d’impératifs avec eux depuis notre départ!….
C’est une débandade qui nous rappelle un certain tour des Annapurna en 1993 quand après avoir franchi tous ensembles le col à 5400m , ce fut du chacun pour soi !
Ici, maintenant que le Gobi est fait….. Le point d’orgue de notre voyage . Tout le monde arrivé à bon port, chacun part de son côté . J’ai l’ impression d’avoir été prise pour une » pomme » bien exploitée .
Pour nous, pas question d’écourter ! Il reste encore du chemin à faire sur notre programme que nous allons pousuivre avec l’ami Roland . Et des endroits merveilleux nous allons encore en découvrir.
Ce soir nous serons tous les trois à Harhorin ! non loin des monastères.
Un bon endroit pour décompresser !………
Samedi 21 Juillet
Beaucoup de mal à dormir cette nuit ! Mais bon, tirons un trait .
Le Monastère d’Erdene Zuu, « Temple Joyau », a été construit entre 1585 et 1586. Il est sans doute le monastère bouddhiste le plus ancien de Mongolie. C’est à cette époque qu’eût lieu la promulgation du Bouddhisme tibétain comme religion d’État en Mongolie.
L’enceinte du monastère construite en briques est surmontée de 108 stupas (108 est un nombre sacré dans le bouddhisme qui correspond notamment au nombre de perles dans un rosaire mala bouddhiste),
Trois temples de style chinois, « Gurvan Zuu » furent construits.
Ils sont alignés face à l’Est, dans une petite enceinte. Ils étaient les seuls temples sédentaires de l’Empire.
En 1743, viendra s’ ajouter une enceinte carrée de 400 mètres de côté, dotée de quatre portes monumentales.
En 1939, un dirigeant communiste a détruit le monastère, dans le cadre d’une purge qui a entraîné la disparition de centaines de monastères en Mongolie et la mort de plus de dix mille moines. Les trois temples et le mur externe avec les stupas sont restés intacts.
Après la chute du communisme en Mongolie en 1990, le monastère a été remis aux lamas et Erdene Zuu est redevenu un lieu de culte où de nombreux pèlerins viennent se recueillir et en faire le tour.
Les offrandes servent aussi aux moineaux !
Dehors des dresseurs d’aigles font quelques démonstrations .
Notre route ensuite va nous mener vers le lac Ögly nuur plein Nord.
Un peu de hors piste pour retrouver Hishig Öndor, nous rentrons dans une vallée verdoyante, avec de nombreux troupeaux de moutons . Magnifique .
L’orage arrive ! Que d’eau encore sur la tête…
Et après la pluie, le soleil , nous grimpons sur un promontoire dans une forêt de mélèze pour un bivouac au grand calme .
Dimanche 22 Juillet
6h30, Le ciel est encore bien bas, mais le spectacle du haut de notre promontoire est superbe ; dans la vallée les gers se démontent pour d’autres alpages, les chevaux trottent dans les prairies . On prend le temps !…on savoure ce paysage .
On reprend notre route vers Bulgan.
Mais peu avant, Roland casse une rotule de direction !…….
Ici rien pour réparer, il faut aller à 60 km de là à Erdenet, la grande ville. Heureusement nous trouvons une belle route avec du vrai bitume, toute neuve !
Nous faisons les casses-auto sans succès, c’est chez Toyota que Roland trouvera son bonheur avec la pièce adaptée à son vieux model et fera sa réparation lui même comme d’habitude ! Un petit resto en passant et çà repart.
Belle route toujours pour monter jusqu’au volcan Uran Uul, comme nous l’avions prévu .
Nous installons dans les prairies en contre-bas.
Et partons tous les deux avec Gamin à l’assaut du volcan.
Uran Uul est un volcan éteint dont le cratère s’élève à 1686 mètres, mesure 500 mètres de diamètre et 50 mètres de profondeur.
Un chemin dans les sous-bois, parmi les mélèzes de Sibérie, nous mènera jusqu’au cratère.
Dans le fond du cratère, en son centre un étonnant petit lac et une belle et dense végétation.
De par sa forme, le volcan d’Uran Uul me fait penser à nos volcans du Massif central en France.
De la haut une vue exceptionnelle sur la vallée en contre bas.
Près de nos véhicules, un champs de rhubarbe sauvage….Une bonne compote pour le dessert ! Et je fais mes provisions pour la suite.
Encore de la pluie en soirée !
Lundi 23 Juillet
90 km de bonne route, puis la Nationale, une piste épouvantable quand nous rentrons dans l‘aimag de Mönrön.
Nous zigzaguons de droite à gauche pour trouver la piste la plus carrossable, dans une poussière énorme .
Petit village Ib Uul. Encore plus de 200 km pour Mörön…
Nous sommes sur la » Nationale »…il y a quelques panneaux d’indications .
Entrée de la ville. Petites maisons aux toits très colorés , grand bâtiment public à l’allure soviétique . Aucun intérêt … nous poursuivons sur une route en chantier vers le Nord.
Cette route est terrible !…alors nous nous arrêtons rapidement pour un bivouac au bord d’un des innombrables petits lacs de la région . Erhel nuur.
Pour une fois pas d’orage ce soir !
Mardi 24 Juillet
Bientôt Hatgal , nous remontons la vallée Egiyn Gol , sous un ciel splendide et arrivons enfin au lac.
Situé à 1645 mètres d’altitude, le lac Khövsgöl est une véritable petite mer qui s’étend sur 136 km de long, 36 km de large et jusqu’à 267 mètres de profondeur. Il contient à lui seul 2% des réserves mondiales d’eau douce (480,7 km3). On le surnomme « la perle bleue de Mongolie » en raison de son eau très limpide .
Les eaux du lac se jettent dans la rivière Eg, qui viendra elle-même alimenter le lac Baikal à plus de 1000 km d’ici .
Quel bleu!…
Journée repos, au milieu des vaches , des yaks et des chevaux . Roland répare son réservoir de gasoil qui fuit .
Nous remontrons un peu dans l’alpage pour la nuit.
3 -vers l’Altaï mongol.
§ –du lac Hövsgöl à l’AltaÏ 1900 km.
Mercredi 25 Juillet
Il pleut et il fait froid, pas la peine de rester à se geler ici comme nous l’avions envisagé, nous redescendons vers Mörön puis Shine Ider.
Le temps s’améliore dans la matinée.
Belle et haute vallée de montagnes avec de nombreux cols, une piste pas facile avec beaucoup de cailloux.
Ce soir grand beau !
Jeudi 26 Juillet
12° dans la tente ce matin, nous attendons que le soleil monte un peu pour sortir.
Direction Jargalant.
Un joli village aux très nombreuses scieries . Jusqu’ici nous étions sur une route secondaire !
Maintenant… la piste !
vers le parc Khorgo et son lac Terkhiin que nous contournerons par le Nord, après le col.
Dommage, nous sommes encore dans la grisaille .
Le lac de Terkhiin Tsagaan, « lac blanc de la rivière Terkh », se situe à une altitude de 2060 mètres. C’est le joyau de l’Arkhangai et l’un des plus beaux lacs du pays. Il est le résultat de l’éruption volcanique du mont Khorgo.
Après quelques gués, le volcan et ses champs de laves .
Reprise de notre chemin vers Tariat et de sa faille sur la rivière Chuluut à quelques kilomètres de là .
Piste plein Sud, le long de la rivière…
Curieux les chevaux viennent nous voir !
Vendredi 27 Juillet
12° dans la tente, un peu juste mais grand beau !
Notre piste à travers la montagne est bien agréable et nous prenons même des raccourcis dans les prairies, en se faisant quelques frayeurs à cause du devers…
On s’aidera mutuellement en faisant du rappel … il est vrai le terrain est bien raide .
Mais que c’est beau toutes ces fleurs.
Au sommet, c’est la pause « café », bien méritée.
Nous récupérons la rivière en bas et arrivons sur Jargalant ( aimag Bayanhongor).
Un pont de bois où il faut faire attention où l’on met les roues .
En récupérant la route « jaune » , cela devient l’horreur, que du cailloux, 1h1/2 pour faire 25 km!
En Mongolie, que ce soit des routes rouges, jaunes ou des pistes… tout est pareil.
Nous sommes sur un plateau à 2300m d’altitude avec de nombreux troupeaux.
mais toujours autant de fleurs!
Sur le bord de la piste…nous découvrons un site mégalithique .
Dagan Del
Ces » pierres à cerfs » sont datées de la fin du IIe millénaire av. J.-C.
Dzag, un village fantôme, pas un chat ! que des rapaces .
Nous passons un col à 2400m, l’orage menace, alors nous nous arrêtons juste à temps. Dans un champs d’armoise .
Samedi 28 Juillet
Traversée d’un désert vert … Pas un humain, pas un animal !
Montagnes à 3000 m, cols… Buyanbulag, Guliun puis Altaï . On roule, car pas grand chose à voir .
Le temps de faire les pleins. 18.895 km depuis le départ de la maison .
Direction Sharga… vers un désert de cailloux, où nous rencontrons cependant d’étrange lézard!
Bivouac dans des dunes recouvertes de pierres.
Il fait 35°, une chaleur étouffante, nous prolongerons notre soirée un peu plus tard.
Dimanche 29 Juillet
27° dans la tente !
Au moment de faire le petit déjeuner, panne de gaz !
Un chameau pas perdu pour tout le monde !
Par une piste fatigante, à travers des marécages, des dunes nous partons plein Ouest vers la réserve Sharga dans le massif de l’Altaï.
Ce massif, une merveille de toutes couleurs, orage, rouge, ocre, blanc, vert.
Un mirage, non enfin un village, un seul magasin où nous trouvons du gaz et de l’eau ! Tonhil .
Nous reprenons notre piste, de plus en plus belle .
Avant d’arriver à Tsetseg, surprise 30 km de bitume….d’où vient cette route ?
Les sommets enneigés du Tsast Bogd (3725 m)
Bivouac après le lac avec un violent orage de grêle .
Lundi 30 Juillet
Changement heure (- 1 h ), on part vraiment vers l’Ouest, le soleil ne se lève pas très tôt.
Nous entrons dans une vallée étroite, magnifique qui nous mène jusqu’à Manhan.
Les flancs de la montage sont bleus de fleurs.
Manhan, un village sans caractère, à la limite angoissant.
Après récupération de la grande route, nous remontons maintenant plein Nord, vers Hovd.
Puis à nouveau la piste et les rivières à passer à gué, vers le lac Tolbo.
Mardi 31 Juillet
Olgy, cette fois la frontière russe se rapproche à grand pas ! Grand carrefour de routes et de pistes venant de l’Est et du Sud, toujours sans indication de direction…
Nous comprenons mieux pourquoi Daniel et J.Seb (sans GPS ) ont fini par se perdre dans ces montagnes pendant plus de 36 h….remis sur la bonne piste par des locaux !
Un dernier repas mongol en ville.
Un pas en Mongolie, l’autre en Russie!
2 h1/2 de formalité pour les deux postes frontières, séparés par un no man’s land de 25 km… de bitume !
Au premier village russe nous nous précipitons au super marché… des tomates, des fruits à profusion . Nous en avons été privés pendant plus de trois semaines.
Arrêt vers 20 h, au menu omelette aux champignons ( ramassés ce matin pendant la pause café )