L’impression d’être millionnaire ….
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§ –Nos traces du 29 mai au 6 juin
2200 km.
29 mai
Visa 30 jours : 2 entrées, 80 €.
Le change est fait ( 1 € = 2500 Soum) Tout en billets ! Il nous faut une valise !
Maintenant GO TO la mer d’Aral….
J’avais des traces sur une carte russe pour couper un peu au travers, 30 km sur une piste oubliée depuis longtemps, la reco est infructueuse , nous faisons demi tour et reprenons le goudron ! dommage .
Bivouac sur la route de Mouniak.
Ce soir Daniel nous prépare des brochettes de poulet , riz . Maurice fera les bananes flambées bien arrosées !… à la vodka !
30 mai
Un peu mal à la tête ce matin !….mais debout à 6 h.
Mon ordinateur me fait des siennes depuis hier, pas de position ! Nous allons suivre la route principale .
Sur le route de Mouniak, bordée de fleurs roses et de grand plumet il fait grand beau et bientôt nous arrivons à la mythique Mer d’Aral.
Je fais ce compte rendu en Nov 2016 et je suis suffoquée de constater l’évolution de l’assèchement de cette mer.
Plus parlant en vue satellite…
Comparaison entre 1988 et 2008…
2016
La disparition d’une des plus vastes étendues d’eau de la planète est-elle une conséquence du réchauffement climatique? En réalité, la mort de la mer d’Aral était programmée depuis « l’important projet de dérivation de l’eau dans les plaines arides du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan et du Turkménistan », rappelle la Nasa dans sa communication. Initiés dans les années 60, les travaux de détournement du Syr-Daria et de l’Amou-Daria, deux grands fleuves locaux, ont permis de favoriser l’irrigation de terres arables avec notamment la culture du coton. Au détriment d’autres économies, au premier rang desquelles la pêche.
Épaves de bateaux rouillés sur le sable….
Daniel, Bernard et Maurice vont à la plage !
Pique nique près d’un ancien village de pêcheur . Il n’a plus d’eau depuis longtemps !
Mais….Septembre 2016… les miracles existent !
» On pensait que la mer d’Aral allait être rayée de la carte. Mais non ! Grâce à la mobilisation locale et internationale, la quatrième plus grande mer intérieure de la planète, d’une surface de 67 000 km² — soit deux fois la superficie de la Belgique —, revient à la vie. La végétation reprend peu à peu ses droits sur les steppes sablées, tandis que poissons et oiseaux sont de retour.
Un miracle au vu du désastre écologique qui se jouait. »
Article du Parisien.
« Grâce à la construction d’un barrage, la mer d’Aral est en effet en train de connaître un spectaculaire retour à la vie : l’eau y est de plus en plus abondante, et la faune, comme la flore, y coulent à nouveau des jours heureux ! »
Thalassa
Retour vers Kungrad, (2012 ) je poursuis ma route…
grand marché et banque…110 euros =261 000 Soum , nous voilà presque millionnaire .
31 mai
Direction Nukus à la recherche de gasoil, pas facile à trouver dans ce pays ! Nous repartons bredouilles, heureusement que nous avons nos propres réserves ! mais pour combien de temps ?
Pas grand intérêt pour cette ville, mise à part un petit resto et de l’eau.
Cet après midi visite de la forteresse de Chilpik Q’La perchée sur sa colline .
La steppe s’arrête, remplacée par le désert d’un côté, oasis de verdure de l’autre.
Route vers Ourgench et Khiva .
Khiva
Magnifique !!! Nous en rêvions depuis longtemps, mais n’imaginions pas autant de beauté. En plein cœur de la route de la soie.
Ville musée aujourd’hui, c’était autrefois le plus grand marché d’esclaves d’Asie (Les plus appréciés étant les russes pour leur force au travail ! chacun valant quatre chameaux . )
La ville intérieure est entourée d’une muraille de brique recouverte de pisé, longue de 2 km et de 8 m de hauteur.
Ici la porte Ouest, d’où nous apercevons le « minaret court », Kalta Minar, tronçonné ( parce qu’inachevé ) de 26m il est recouvert de carreaux émaillés bleus et blancs.
Maintenant, il faut se chercher un lieu de bivouac, une galère au milieu des petits chemins, habitations, champs de coton, rizières… Au bout de nul part, un cul de sac, nous nous arrêtons…
Peu de temps après, les fermiers voisins viennent nous voir… » Non, nous ne sommes pas perdus, on se pose juste pour la nuit ! »
Ils repartent, et reviendront peu de temps après…les bras bien chargés…plaques d’œufs, poulets, sacs d’épis de maïs pour le feu !…
Nous allons dîner ensemble, omelette , poulet grillé… un festin bien arrosé avec notre bière, notre pastis ( qu’ils boivent pur comme de la vodka !)
Jamais nous n’avons eu un tel accueil, nous avons passé une soirée exceptionnelle… Et c’est leur fillette de 14 ans, qui apprenant l’anglais , a fait la traduction…C’est elle qui fût la reine de la soirée, devant des parents émerveillés.
Vendredi 1er juin
Une bonne nuit, au milieu des rizières, avec les grenouilles …et les moustiques !
Ayant parlé de notre problème de ravitaillement en gasoil hier soir, nous avons rendez-vous ce matin avec le fermier qui va nous emmener chez un voisin… à quelques km de là.
Une cuve bien à l’abri des regards, cachée dans des buissons devant la maison, le fermier nous attend . Nous aurons chacun 60 l de ce précieux carburant ( 0,80 euros le litre)
240 l = 456 000Soum ( le fermier a gagné sa journée ! )
Au moment de repartir….non, non ! maintenant on vous invite pour une collation dans notre maison et quelle collation ! ( œufs, tomates, galettes, miel et thé )
Çà se passe comme cela chez nous ? Quelle hospitalité !
A 10h30 nous reprenons la route, mais quelle route, complètement dégradée! nids de poules, non d’autruches…on roule à gauche à droite pour trouver le meilleur !
3 h pour faire 90 km !!!
Bivouac, 17h30, au bord de l’Amou Daria ;
Bain, lessive…Gamin prend son bain pour la première fois…et il nage ! Beaucoup de mal à le faire sortir !
Samedi 2 juin
Reprise de notre route infernale . Boukhara peut-être pour demain ! La température monte sérieusement, il fait 38° !
Boukhara
La route s’améliore à l’approche de la ville où nous arrivons vers 15 h.
Une des plus belles cité d’Orient, Boukhara » la noble « , placée au centre d’une oasis, plus de mille ans d’histoire .
Hotel en plein centre, pour deux jours . Gamin a la tourista… eau de l’Amou Daria !!!
Visite de la ville tout l’après midi et soirée magnifique dans un restaurant en étage, face à tous ces monuments merveilleux qui ce soir sont noyés d’Or de soleil.
Madrasa Oulough Begh BOUKHARA Antérieure à celle de Samarcande ( 1420)
A côté de la madrasa, le minaret Kalon, devenu par la suite la » tour de la mort » d’où l’on jetait les condamnés à mort au 17e siècle .
Il fait bon flâner dans les rues, les femmes font un brin de causettes à la fraîche, tout sourire . Gamin est la vedette !
Dimanche 3 juin
Boukhara toute le journée, il fait une chaleur écrasante…40° On longe les murs ou on reste le plus longtemps possible dans le grand bazar.
Mosquée, madrasa, petit resto au bord des bassins …relax .
Marchands de tapis, tapis volants ! Marie Agnès va craquer !
Nous apprécions un peu la fraîcheur des bassins .
Lundi 4 juin
Route vers Quachi, nous remontons un peu vers le Nord.
Bivouac dans la montagne avant Samarcande .
Les montagnes enfin, après toute cette steppe désertique, vue magnifique sur toute la plaine, l’habitat change complètement . Daniel change de monture !
Ce soir encore un orage et une tempête de vent. Heureusement la tente est là et elle tient bien !
Une soirée bien joyeuse à l’abri et après l’orage, un joli coucher de soleil .
Mardi 5 juin
Samarcande
6833 km de la maison !
Grandiose, un appel au rêve. Un nom qui a captivé des millions de voyageurs, une ville mythique, un carrefour obligatoire sur » la Route de la Soie » pour des marchands venus de tous les coins de Chine, d’Inde, de Perse, de Damas, de Byzance ou de Sibérie .
Avant d’entrer dans la ville nous découvrons la madrasa Nordin Devonbeci ( ici pas de touriste !)
Nous visitons seuls cette petite merveille…
Statue de Timur.
Celui qui fera revivre la cité après son massacre par Gengis Khan .
Le Registan
« La place de sable », c’est le cœur de la cité avec ses trois madrasa.
Sur la gauche de cette place, la madrasa Ulugh Beg, la plus ancienne (15e siècle), autrefois la plus grande université d’Asie Centrale.
Face à elle en « vis à vis » miroir, la madrasa Chîr Dor » qui porte un lion « ( 17e siècle).
En face , la madrasa Tilla-Kari » couverte d’or » ( milieu, du 17e siècle)
Mosquée Bibi-Khanoum
Elle est en cours de reconstruction, après les nombreux tremblements de terre et les nombreux saccages des hommes …
Dans la cour intérieure, un lutrin de 2.30 m est destiné à recevoir un grand Coran ramené de Damas par Timur.
Le grand marché.
Haut en couleurs et aux parfums exceptionnels.
En fin d’après midi reprise de notre route, eh oui !…déjà… mais nous devons être à Dushambé pour Marie Agnès qui reprend son avion direction Toulouse, le 8.
Vers le Sud cette fois direction Sharisab. Au loin le Pamir et le Tadjikistan.
Nous nous arrêtons au col, dans un vent !….
Mercredi 6 juin
Toute la nuit, le vent a soufflé, nous n’avons pas beaucoup dormi et partons prendre notre petit déjeuner à l’abri en bas du col .
Chakrisabz
La ville verte en persan, située au pied des monts Zerachan ( 658 m). Ancien centre artisanal de céramique et de broderie d’art. Elle est devenue un lieu de pèlerinage pour les jeunes mariés qui se font photographier devant la statue de Timur.
Il a même fallu que nous posions avec eux, souriants et heureux d’avoir rencontrés des européens .
Palais de Timur . C’est près de cette ville que le grand conquérant est né. Il ne subsiste de ce palais colossal que portail d’entrée.
Portail de 50 m autrefois, recouvert de mosaïques bleues à décorations géométriques. Beaucoup de travaux de restauration sont en cours !….
Dans ce pays le travail du jardin et du nettoyage, c’est pour les femmes !
Nous roulons maintenant sur le route de Termiz, au bout l’Afganistan … alors les contrôles de police sont de plus en plus nombreux. Toujours très cool !
Nous prenons quelques raccourcis dans la montagne et partons à l’Est vers Boysun .
Par endroit la montagne est rose, tapissée de sauge .
Et toute la vallée est redevenue verte. La route a beaucoup souffert des crues de l’hiver !
Ce soir bivouac au bord du torrent à sec, au milieu des montagnes et des troupeaux.
Bernard- Maurice aux fourneaux !
La température ne baisse pas ce soir !
Au menu, foie gras, confit de canard , pommes sarladaises et bien sûr avec un Madiran et Jurançon pour arroser tout cela… On ne se laisse pas abattre , on a de la réserve !
Jeudi 7 juin
8h30, grand beau .
Nous nous attardons pendant plus d’une heure dans le souk d’un petit village … que de couleurs, que de sourires, on nous offre des abricots secs… on dépense les derniers soumis.
La route …de plus en plus mauvaise vers la frontière, mais avant le plein d’eau et de carburant à la station service, où nous n’échapperons pas à la photo de famille.
36° à la frontière, très rapide , juste une petite heure…
Change 1 euro =5,9 somoni .
Encore une petite heure de route et le bivouac . J’ai repéré un promontoire dans la montagne, encore faut-il trouver le commencement de la piste ! On nous aide !
Bivouac superbe, nous dominons toute la vallée, les montagnes sont enneigées tout autour.
OUZKEKISTAN /
Nous n’aurons jamais rencontré un pays aussi accueillant, aussi attachant plein de chaleur et de gentillesse , des habitants aussi serviables . De belles rencontres, en toute sécurité…