Novembre 2005
Après une découverte rapide du pays en 4×4 d’agence il y a quelques années à partir de Nabeul, nous nous lançons pour notre tout premier raid qui nous mènera jusque dans le grand sud Tunisien aux confins des frontières Algérienne et Libyenne.
Mais pour nous « dégrossir », nous avons opté pour un raid d’agence, encadrés par 2 voitures « organisation » avec médecin et mécano, en nombre d’équipages que nous pensions réduit. Nous étions tellement nombreux à l’inscription qu’il a fallu faire 2 groupes de 15 voitures, qui tournèrent en sens inverse afin de ne pas se chevaucher. C’est loin de ce que nous rencontrons certaines fois avec des caravanes de plus de 50 véhicules.!!!
Embarquement à Gènes, la SNCM fait encore des siennes!
Hotel à Kairouan dans la soirée.
Après Kairouan et pas mal de kilomètres, nous touchons enfin au Graal, Douz, puis cap au sud enfin!!!
Notre première frayeur avant d’arriver au bivouac, mon tableau de bord s’illumine, tous les voyants en alarme…. avec ma boite auto, je n’avais pas assez dégonflé et les températures s’étaient emballées. Plus de peur que de mal, le lendemain avec 1,5 bar ça passait super.
25/10
Les longues pistes de sable s’enchaînent, mais au passage on ne peux résister à l’appel de ces petites dunettes ,
et faire notre éducation à l’entraide car les ensablements s’enchaînent!
Et puis on prend la main, piloter dans ce sable fini par devenir un grand plaisir.
Puis direction Ksar Ghilane et sa palmeraie, son bassin d’eau chaude, où nous ne ferons que passer à la descente, la baignade sera pour le retour quand nous aurons besoin de nous dessabler!!!
Par certains côtés, ça rappelle le ski quand on part en glissades à contre pente.
Et puis ces dunes à perte de vue, à vous donner le tournis, et enfin…..
Un peu de vie apparaît et nos premiers méharis (pour touristes) prêts à l’embarquement
26/10
Le petit déjeuner tranquille, pas encore au soleil, mais quel régal!!!
Roland notre mécano et son série 6 hors d’âge, il a déjà 450000 km….
La piste plein sud le long du pipe, une tôle ondulée sur 200km que nous prenons à 80km/h met la mécanique, et les passagers, à rude épreuve.
Nous apprendrons sur le bateau au retour que cette piste était submergée par la pluie qui s’était abattue 2 jours après notre passage!
Le soir nous arrivons au SP3, Tiaret, la seule station service sur le parcours, donc le plein car demain on rentre dans le vif du sujet : les dunes .
27/10
Cap à l’Ouest pour la fameuse traversée de la « douane »
Et là on jardine tous, on sort la pelle et la sangle…3 h30 pour passer dans cette galère.
Planté, vous avez dit planté, juste sur le sommet de la dune!
Puis arrive la première grande dune, 80 mètres à « glisser », je demande l’honneur de faire la trace… Pascal est là pour la photo.
C’est raide ! Phil est bien tout petit en bas .
Quel régal… A l’arrivée, je regarde le résultat et j’avoue ne pas être mécontent de moi…..
Vous avez dit « ensablé »?
Pas seulement les voitures, nous aussi avec un peu de vent de sable, de quoi se gratter le restant de la journée en attendant le shampoing du soir!!!
Et les kilomètiqures dans le sable s’enchaînent; passage de cordons… du velours, c’est fantastique.
Bivouac assez tôt, on démonte tous les caissons qui ont été un peu bousculés.
28/10
Le vent s’est levé dans la nuit, la voiture a même avancé toute seule de plus d’un mètre!
Au programme un petit test d’orientation pour nous permettre de trouver ce seul arbre à des kilomètres à la ronde . Nous partons en tête, dans certains cordons Nicole fait le chemin à pied pour trouver le passage le plus dur. Il faut dégonfler (0.8 bars), et ça passe tout seul.
Ce midi 32°.
Direction le WP en hors piste, chacun sa trace, il y en a à gauche, à droite…Nous contournons l’erg par la gauche et droit sur le point, un virage à gauche, une dune à droite!…Nous sommes au point .
Bravo à mon copilote nous sommes les premiers au WP.
Bien sûr les plus aguerris vous dirons que ce n’est pas l’arbre du « Ténéré », mais encore fallait-il le trouver dans ces cordons de dunes où le cheminement n’est pas toujours évident.
Mais le métier rentre et les franchissements de cordons et les cavalcades dans ces grands espaces de sable ne posent plus trop de problèmes.
Pas encore tout à fait pour certains!!!
Quelques moments de détente pour laisser passer les grosses chaleurs…
Et on repart dans ces grands espaces
que nous découvrons pour la première fois, c’est grisant et en même temps un peu stressant, peur de la panne, un pet de travers et tout est gâché.
Mais le soir au bivouac…..
les discussions vont bon train, on se repasse la journée, on refait le monde!!!!!!!!!!!!!!!!!!
je ne vous en dit pas plus, ça pourrait vous donner des idées!!!!!
Le lendemain 29/10
Cap 180, encore quelques passages techniques dans des grandes dunes et au loin la Libye.
Premiers ennuies mécaniques ? Un turbo ?
On part à la chasse aux « roses des sables », nous avions repéré une « mine », merci à Mr Gandini pour le point GPS, pile poil, tout en bas ,
en bordure de la Libye et de l’Algérie près de Borj El Kadra à Bir Pistor.
Nous étions arrivé au plus sud d’où nous pouvions aller,
il ne nous restait plus qu’à remonter vers El Borma et se faire encore des plaisirs par les dunes et les grands espaces, mais le mauvais sort en a décidé autrement.
Que dis je, non pas le mauvais sort, mais le grain de sable qui est venu mettre le souk en rentrant par un filtre à air mal adapté et faire exploser le turbo d’un 80, celui de Laurent.
Il fallait bien que ça arrive pour donner un peu de travail à Roland notre mécano.
Pendant ce temps on ne s’ennuyait pas pour autant, entre ripaille et contemplation des étoiles, il y en avait pour tout le monde.
Le lendemain, sans turbo, la progression était plus lente, et le moteur du 80 a rendu l’âme. Il est rentré à Tunis en remorque.
C’est par la piste du « pipe line » qu’il a fallu remonter
jusqu’à Ksar Ghilane où un superbe campement nous attendait.
Après ce périple dans le sable et les dunes du sud, et la récupération dans cette magnifique oasis de Ksar Ghilane, il fallait reprendre le chemin du retour,
mais avec ce problème de véhicule en remorque, le groupe s’est divisé en deux, l’un rentrant directement sur Tunis, l’autre poursuivant sur Douiret,
Tataouine et Matmata.
Et comme dans Astérix, notre histoire se termine par un banquet sous le seul palmier du
Nous apprendrons sur le bateau que l’autre groupe qui tournait dans l’autre sens avait eu trois pannes majeures nécessitant des rapatriements sur « plateau », dont un qui a détruit son moteur avec du sable dans le turbo et les ailettes dans les cylindres!!!!!!!!!
Inutile de vous dire qu’en rentrant, mon premier travail a été de monter un « snorkel » pour envisager l’avenir avec un peu plus de tranquillité.
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De cette première expérience, nous avons testé le véhicule, l’équipement, le pilotage dans le sable et les dunes, la « tôle ondulée », la navigation par GPS et « road book » et surtout notre volonté de poursuivre cette découverte des déserts.
Toute notre expérience provient de ce premier raid et vous allez découvrir nos aventures dans les pages qui suivent. Il fallait se lancer.
Mais une fois parti, le virus nous avait atteint……..et depuis……….