Passage pirogue sur fleuve Sankarani.
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Nos traces sur Wikiloc : § 8-Guinée…Sénégal
Lundi 11 Février
Départ de bonne heure, il y a encore 90 km de très mauvaise piste pour arriver à la frontière de la Guinée. Les paysages sont superbes .
Noumoudjila.
Passage de frontière dans la bonne humeur. Je n’ai pas de drapeau de la Guinée, qu’à cela ne tienne…le chef de poste m’offre gentiment celui qu’il a sur son bureau . Du jamais vu !
La piste se corse de plus en plus !
Véritable fondrière…il vaut mieux être en période sèche !
Nous sommes en Haute Guinée, au pays des malinkés, aux huttes de terre rondes, colorées et chapeautées de paille.
C’est la savane arborée, région des grands fleuves.
Tindila, après autorisation du chef de village, nous bivouaquons dans un champs avec les vaches et bien sûr, tout le village débarquera !
Mardi 12 Février
Pas drôle, il faut encore se gendarmer après les gosses ! et pourtant les adultes sont si adorables et accueillants.
Route vers Mandiana. Mais avant, surprise, plus de piste et il va falloir prendre le bac ……ou plus exactement la pirogue…!
De toutes les façons, il n’y a pas d’autre solution. Mise à part remonter le long du Mali ce que nous voulons éviter à tout prix en ce moment…
Passage du fleuve Sankarani ( 60 000 FG ), impressionnant mais impeccable !
Nous sommes à plus de 3,5 t. Les deux pirogues s’enfoncent à peine ! et nos passeurs ont une très grande maîtrise de leur embarcation .
Une chaleur écrasante, 40°, ça brûle et toujours ces petites mouches… les simulies ou « moutmout ».
Dès la tombée du soleil, il faut s’ en protéger, car la piqûre est très douloureuse et nous occasionne des œdèmes énormes .
Arrêt après Kodiéran ( petit village des chercheurs d’or ) et cette fois en pleine savane à l’écart de la route . Là nous allons profiter d’une grande tranquillité au milieu des » termitières champignons » .
Mercredi 13 Février
Piste chaotique jusqu’à Kankan où nous ferons ressouder pour la énième fois la patte de la batterie.
En attendant visite d’antiquaires à la recherche de masques africains.
Ensuite route vers Kouroussa avec la traversée du fleuve Niger que malheureusement nous n’avons pu voir plus haut !
Fleuve très large avec ses bancs de sable où nous rencontrons une foule de gens, les enfants barbotent, les mamans sont à la lessive. Tandis que la pirogue transporte les habitants et les marchandises d’une rive sur l’autre.
Nous y passerons un bon moment au frais, avant de nous retrouver dans un champs de « termitières.…champignons. »
Véritables petites œuvres d’art que confectionnent ces bestioles ! Celle-là, pas trop grosse fera le voyage de retour avec nous, après vérification quelle n’est plus habitée!
Jeudi 14 Février
La route vers Dabola est épouvantable, des trous, de la poussière et une circulation très dense. Une chance pour nous, une voiture nous double et peu après s’engage sur une piste vers la gauche , après un bref arrêt et vérification sur la carte cette piste va aussi à Dabola….alors on suit.
On est vraiment mieux sur les pistes!… celle-ci magnifique nous dirige vers Banko, paysages de falaises, de collines ( en feu !), petits cols, nous traversons de nombreux petits villages où nous retrouvons nos « ça va bien ! toujours sourire .
Ces cases toutes plus belles les unes que les autres….Un toit de chaume bien bas…à la saison des pluies, il faut mieux être à l’abri.
Arrêt ce soir près d’une extraction de sable . Grands palabres avec une petite mémé, elle n’est pas rassurée par notre présence étrangère et finissons par la convaincre, nous ne volerons pas ces vaches .
Il fait 39° ce soir !
Vendredi 15 Février
Par contre une bonne fraîcheur sur le petit matin.
Ce milan noir nous surveille, il y a peut-être encore quelques miettes!
A Dabola, quelques courses, nous rencontrons trois équipages de français, les premiers !…
Toujours très mauvaise route jusqu’à Timbo, un arrêt pour le plein d’eau et les enfants se font un plaisir d’actionner la pompe. ( pour beaucoup, ces pompes sont fiancées par l’Union Européenne)
Piste de Niagara en direction de Bouria de plus en plus mauvaise, et une désastre lunaire, pratiquement plus d’ arbre, qu’un désert de pierres brûlées.
Bivouac dans une ancienne plantation de café, juste avant le village.
Immense mosquée en construction.
Le village est entièrement clos et bien protégé des animaux sauvages de la savane ! lesquels ?
Samedi 16 Février
Poursuivons notre piste vers Ditinn, cette fois dans les arbres .
Ce soir arrêt chez Néne Fouta, vraiment pas le pied ! mais ambiance familiale.
Nous allons loger au milieu de la cour avec les canards.
Mais linge lavé, et dîner d’un magret de canard …aux spaghettis .
Ici, les enfants ont toujours plein d’idées pour fabriquer des jouets , une bouteille de coca, des roues en bois !…et voilà un camion ! ils sont très fières de leur fabrication !
Dimanche 17 Février
Debout 7 h, pas bien dormi nous partons direction des fameuses chutes, mais bientôt un brouillard, pas de soleil, alors demi tour.
Voilà ce qu’il reste de la plaque commémorative du passage de René Caillié en 1827 sur la route de Tombouctou.
Bomboli. Reprise de la N5 vers le Nord.
Station service servant de parking pour le troupeau de vaches.
Labé.La Route entre Labé et le Sénégal construite par les chinois est un gigantesque chantier que l’on va s’empresser de quitter pour ce soir, loin de la poussière et du bruit. Kouramangui.
Lundi 18 Février
Traversée du Fouta Djalon, en direction de la frontière sénégalaise. Une pure merveille, foret immense avec de grands arbres en fleurs tous dans les mauves et jaunes…
Tous ces arbres sont couverts d’orchidées… des Wandas blanches ou jaunes. Je ne peux résister à la tentation d’en ramasser , elles finiront dans le jardin d’hiver à la maison !
Nous sommes en pleine montagne, la route chinoise n’est pas arrivée jusque là et nous retrouvons une piste magnifique mais bien remuante.
Nous surplombons la rivière qui serpente en de nombreux méandres, par endroit véritables petits torrents…cascades.
A 75 km de Koudara, Bouméoul, le bitume .
Dernier bivouac en Guinée, toujours dans la savane , au milieu de nulle part.
Mardi 19 Février
Koudara, dernières courses en franc guinéen, achat de calebasse, de mangues. A 10 h du matin il fait déjà 40°!…
Route vers le Sénégal…. beaucoup de trafic , c’est à celui qui sera le plus haut !
Arriver au poste Guinée » cool- cool » pas un centime demandé, mais quand même « t’as bien un stylo pour moi ! »…..au Sénégal, la route barrée par quatre voitures de front, ils veulent tous passer en même temps…c’est Maurice qui fera la police et la circulation pour que nous puissions entrer dans le pays .
Colonie de babouins sur la piste .
ce soir Kounkané, dans la cour d’un petit hôtel .